Ta muse
Que la Muse inspire tes vers,
Aurélien Aux-boucles-d'or:
Ton cœur pur ne voudra taire,
Des petits, l'amer sort
Ta plume, vive et rebelle,
Puisse secouer nos âmes !
et tarir les viles querelles,
Nourries de passions infâmes
Nous comptons sur tes talents,
Sur la verve de ta plume
Pour faire voir les puissants,
Nus, sous leurs coûteux costumes
De tout cœur, je te souhaite,
Qu'en cette terre qui brûle,
Tu clames de ta voix poète,
l'Amour, et sa douce férule!
Ainsi, sans même le vouloir,
Tu te fais un artisan
De la paix, qui perce le noir
Des guerres, de son rai puissant
Que tu sois berger, esclave
Puisses-tu frémir, quand l'ange chante
Venant briser l'inique entrave
Du Malin, qui tant nous tente
De ne voir que son beau monde,
Nous appelant, par nos fautes,
A nous ranger, dans la ronde,
Des astres durs de la Haute
En ton nom, ces Ors d'empires,
- Force des monts capitolins,
Vaincront-ils, par sourdes ires,
La lueur qui pointe au loin?
Par ton Nom, laisse-toi appeler,
Gravé, depuis l'aube des temps,
Dans la paume, humble et blessée,
De l'Eternel, Dieu des vivants...
Dimitri Arnauts
Le 1 Juin 2020