Reliquaire d’espérance
Quelqu’un a encré
À l’amour, en sang
Ces sillons aimants
Courbes de nos collines
Leur chant a dressé
En pieux, de louange
Ces clochers archanges
Des villes libertines
Leurs ombres caressent
Nos toitures arquées
Où dorment, bouches bées
Des enfants consolés
Ces hautes forteresses
Accueillent simplement
Les refuges pénitents
De fuyards brisés
Des anges ont tressé
Mille flammes de sables
En treilles admirables
Veillant nos chœurs sacrés
De fines étoiles d’or
Jettent leurs filets
Vers les fonds sans reflets
Où dorment nos destins
Orant, je rêve alors
Leurs songes de gloire
M’appelant à croire
Leurs rais célestins
Une bonne âme a orné
Aux coins des ruelles
Une foule de chapelles
De jasmins nacrés
Leurs fleurettes vierges
En sarments, amoureuses
Épousent, bienheureuses
Leurs voûtains penchés
Au creux de mon corps
Leur parfum m’enivre
Des souffles du Livre
En pétales, éperdu
Et j’y croise encore
Une enfant qui mendie
Pour la belle Reverdie
D’un jardin, perdu