Ma Libre Pensée
La sève de mon être tombe et se perd
Dans les sables gris de la solitude
Un arbre, sans chair vive ni ailes
M’est au loin le signe de ma fin
Je me fraye à travers les méandres
Des fleuves de la vie qui se croisent
Je suis la plume longtemps perdue,
Le bois qui flotte contre le courant
Je me presse entre des vivants
Qui effleurent à peine mon chemin
Toujours en retard d’un miracle
Qui retisserait ma vie à l’endroit
Dans leurs océans de paroles gaies
Ma pensée se blesse d’échardes
De bris de mots qui me savent fou
Qui connaissent l’éveil que je vis
Mais moi, je me suis pris à rire
De cet ami bavard, partout caché
À aimer, et même attendre les surprises
Son trait gentil, vrai, ou juste moqueur
Fait-il seulement semblant
De me faire la morale - de l’Archange ?
Compte-t-il me faire baisser garde
Pour m’entraîner dans ma chute ?