Le Croquebec
Louis ! caille-t-il
- Dès matin frilogneux
Louie ! Louys !
Il m’éraille, c’te plumeux !
Duvel’tard par génétrique
Je m’enlove, révassard
Mais c’te vollaille pétarde
Mille-mille caquètis riards
Furax, un clop secco !
Je tance c’te marmayle
Et zouff ! son croq’becque
Mon p’ti doigté me taille !
‘Follecaboche’, tout-fiersant
Rouletamboule sa cageole,
Grasse pintasse grisaille !
Saigné, moi j’en braille !
Pis encor’ train-train
De tchouks, tûts et pyongs !
Bazarderie troppo cormique,
Que j’lui fourre cramique
Il mire le trognet sucré
Mine de rie, l’avale netto
Mais, de grippe voraxe
Me repince manette !
Moi, la tiesse folieuse
Je pinge dardare frérot
Et lui lance, ‘Hého !
Regrippe-le, ton bécqeux !
Mes huîtres testues
Vont bientôt dégorger
De gourgoulments zot
Ce perket m’ira d’aller !’
Mon Nestor entogé
Dispatche fissa fistonnnets
Et la cage dell’Bestiole
S’en va – à bon vent !
Oufe ! le serein retomble
Je me reseule, miette vidé
Mais, Croquebec envolleté
Que djâle j’le tristoune…
Dimitri Arnauts, le 25 Août 2024
En hommage au ‘Jabberwocky’ de Lewis Carroll (1871)