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La branche morte

Elle se pend, frêle et grise
Immobile, niant les vents

Ses doigts secs se tendent, vides
Vers un ciel qui l’ignore

Parmi les rameaux verts, touffus
Elle pointe et creuse son trou

Son sort naquit d’une fêlure,
D’une blessure ou balafre

Ses yeux sont béants et creux
Avides, mais privés de la promesse
De ses printemps oubliés

Elle tombera, seule dans la pluie
Dans la boue d’un automne précoce
Tel sa mort, inaperçue

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