Israel
Tel un germe de chair
Planté en un océan
De pierre dure et amère
Tu naquis en ces temps
Ou résonnait l’air
De David chantant
Ton temple sacré
En était le joyau
Par deux fois arasé
Et de deux mille maux
Ton peuple lassé
Supporta les fléaux
On vous vit errer seul
Loin des rives d’antan
Sans stèle ni linceul
On vous sut mourants
L’enfer en sa gueule
Vous abîma ardents
Mais ce frêle troupeau
D’un reste rebelle
Naquit à nouveau
Sur une terre trop belle
Pour être flambeau
D’une seule foi fidèle
Vous défîtes les grands
Ayant tout perdu
Pères, mères, enfants
Et votre écrin ardu
Vous revit vivants
D’un espoir éperdu
Cet éternel amour
Que Dieu vous consacre
Depuis l’aube des jours
Fera fi du massacre
Des menaces alentours
Du Caire, de Perse ou d’Acre
Mais souviens-toi aussi
Que tu fus pourchassé
Séparé et maudit
Grandis-toi en pitié
Pour le faible asservi
Aux seuls durs, ta dureté