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In fines noctae
Aux confins de la nuit
Encore l’aube dort
J’erre en ces rues, sans bruit
Seul et froid - tel la mort
Mes genoux en douleurs
N’ont où se reposer
Nul nid, nulle chaleur
Personne à qui causer
Étranger à ce monde
Qu’en silence j’ai veillé
Sous le vent, et dans l’onde
Cette longue nuit, réveillé
Ah ! adviens, mon aurore !
Ravive ma chair roide
Chasse, de tes rayons d’or
Ces ténèbres si froides
Que ton nacre azuré
Par-dessus la cime de roche
De ce supplice enduré
M’annonce la fin, enfin proche
Que ta clarté éveille
Les chants d’amis ailés
Moineaux, pigeons, corneilles
Hérauts du jour zélés
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