top of page

Exhortation

Empire des califes
Des mosquées de marbre !

Jette au loin tout cet or
Qui ronge ta foi

Et prends soin du pauvre
Que tu chasses au loin
Au pied d’autres murs

-
Aire vaste du sabre
Des Sultans et des Cheiks !

Vends ton manteau de satin
Qui cache ta graisse

Et nourris tous ces enfants
Car leurs pères moururent
Asservis en tes chaines

-
Parvis Saints couverts d’or
Lavés par mille prières !

Que votre cœur se rouvre
Aux exilés de Sion

Comme Médine fut le havre
Des fidèles en Dieu :
Soyez Cyrus, et non Amalek !

-
O Mecque, toi qui encore resplendis
Dans un monde sans foi !

Courbe jusque à terre
la nuque raide de tes sombres

Recueille enfin les pourchassés de Canaan
Ceux qui naissent sans toit
Pour abriter leurs larmes

-
O Source d’Emeraude
Espoir et couleur bénie de la fin !

Source qui abreuve au désert
Oase, gonflée de peuples fatigués
Fuyant vers la justice, ce monde fier et aveugle
qui se moque de son Créateur

Pourquoi, O peuple du dernier Appel
Persécutes-tu encore les serviteurs de Jésus,
Convoites-tu toujours ses doux pâturages ?

Espères-tu la chute des faibles ?
Comptes-tu sur le pardon des humbles, des blessés,
Mises-tu sur la bonté des désarmés devant Dieu ?

Abandonne la voie torve de tes ruses !
Rejette le secret des fourbes – ombre du Malin
Parle, et crie selon le trésor en ton cœur,
Afin que les tours avides tremblent et ploient !

Que la chute des fois anciennes,
Que l’infirmité du Couchant
Ne soit pas pour toi une joie
Mais un deuil

Car le jour pointe déjà
Les nuées s’assemblent
Mais lui feront place !

Et elle arrive déjà,
La lumière est déjà en chemin !
Qui éclairera le pas de tes justes,
Qui sondera les pensées et jugera les actes

O Terre fidèle d’Orient, courbée en prières !
Libère donc tes esclaves,
Rappelle tes errants en détresse
Délaisse Rome, et les terres qui te refusent
Contente-toi de ta part généreuse
Scelle la paix avec Jérusalem !

Abaisse tes lances, éteins tes feux cachés
Jette au loin ton orgueil et ta racine de haine,
Oublie les méfaits, abandonne les vengeances
Sois artisan du pardon que tu as moqué
De la paix que tu n’as pas désirée
Réjouis-toi pour le Mont de Sion !

Car tu y apporteras, un jour très proche
Afin d’honorer Dieu en Son Temple
Le meilleur bois de tes cimes
Ton plus fin encens consacré
Tes fruits et tes pierres sans prix
La myrrhe du deuil passé
et l’or des rois pour Celui qui vient

Tes artisans inspirés, O Islam
Accourront de tous tes lointains !
Ils poseront au pied de ses parvis sacrés
Leurs labeurs, leurs larmes et leurs peines
Ornements qui plaisent au Seigneur

Oui ! Tu le feras dans la joie
Que tu as refusé de partager
A travers toutes les larmes
Que tu as omis de verser
Car ce seront sont là tes offrandes
- O peuple resté fidèle et soumis !
qui plaisent à Dieu

Car si même un égaré, ou un fou
Espère la paix de Dieu
Combien plus les justes, et les purs
Doivent ouvrir leurs cœurs,
Huiler leurs portes, et nettoyer leurs aires
Pour le Jour du Seigneur !

Car il n’y aura plus ni fiers, ni jaloux
Ni captifs, ni conquis, ni exilés
Et tels des frères longtemps séparés
Vos cœurs meurtris revivront
Vos bras se joindront à l’ouvrage
De la maison du Seigneur

Une maison de louange et de prières
Pour tous les Peuples !

.










bottom of page