Dieu merci!

A tous les athées
Feignant grand tracas
Se vengeant sur Dieu
De leurs propres méfaits :

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour aimer les petits,
Si ça ne tenait qu’aux femmes
Un souvenir de leur absence
En ferait encore trop

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour faire rire les grosses,
Si ça ne tenait qu’aux hommes
Une place accordée
Ce serait trop de gêne

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour défendre les doux
Si ça ne tenait qu’aux pègres
Un jour de leur vie
Ce serait de l’argent jeté

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour réjouir les belles
Si ça ne tenait qu’aux vilains
Un trait de grâce
Se verrait voilé

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour consoler les moches
Si ça ne tenait qu’aux beaux
Le moindre baiser
Serait trop de tendresse

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour libérer les faibles
Si ça ne tenait qu’aux puissants
Un pas de côté
Serait rébellion

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour guérir les malades
Si ça ne tenait qu’aux sciences
Le moindre miracle
Serait cause de rire

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour bénir les blancs
Si ça ne tenait qu’aux noirs
Un instant partagé
Ce serait se trahir

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour sauver les noirs
Si ça ne tenait qu’aux blancs
Un jour sans faim
Ce serait trop payer

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour enrayer les canons
Si ça ne tenait qu’aux princes
Un pas vers la paix
Ce serait déserter

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour cacher les simples
Si ça ne tenait qu’aux sages
Une seule parole
Ce serait la camisole

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour pleurer les solitaires
Si ça ne tenait qu’aux comblés
La moindre de leur larmes
Se verrait moquée

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour se souvenir des vieux
Si ça ne tenait qu’aux jeunes
Leur mort elle-même
Serait ignorée

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour faire grandir les jeunes
Si ça ne tenait qu’aux vieux
Leurs jours de bonheur
Marcheraient vers le front

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour nourrir le pauvre
Si ça ne tenait qu’aux repus
La peaux sur les os
Ce serait manger trop

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour protéger les pieux
Si ça ne tenait qu’aux ingrats
La moindre prière
Ce serait trop d’honneur

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour ruiner les empires
Si ça ne tenait qu’aux riches
Le règne de l’or
N’aurait pas de fin

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour pardonner les coupables
Si ça ne tenait qu’aux purs
Le moindre faux pas
Dresserait l’échafaud

Heureusement qu’il y a Dieu
Pour fatiguer ma harangue
Si ça ne tenait qu’à moi
Le moindre défaut
Ce serait les autres…

Donc, chers athées :
Les maux, tares et ratés
De l’histoire humaine
Sont bien malgré Lui

Et si la vie est belle
Quelques jours au moins :
C’est alors Dieu au turbin
Et vous au chômage !