Combien sommes-nous?

A ne plus avoir
jusqu’au souvenir
de la Beauté qui devrait
naître en nos jours

A avoir baissé les bras
face aux nombres
vendus à l’argent
et à ses laideurs

Combien de poètes
en leurs âmes douces
n’osent plus laisser
couler la bonté ?

Combien d’harmonies,
de mélodies merveilleuses
se voient refusées
par l’entre-nous du jour ?

Un présent usé, forcé
pratique l’usure
envers un passé
glorieux, mais déshonoré

Bach, Beethoven, Mozart
revenez, revenez !
emplir nos cœurs, nos salles grises
de vos dons ailés !

Et daignez d’en-haut
verser vos souffles altiers
sur nous, vos disciples,
fidèles délaissés