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Chants de l’Éveil
Ah, moineau que voilà !
Sa burette grise et brune
Sur les pavés guingois
S’oublie, pour sa fortune
Puissent ainsi m’oublier
Les puissants et leurs roues
Qui m’ont tant épuisé
Moi, l’esclave que l’on loue
Oh, et voici mon pigeon !
Sa patte pourpre croquée
Par un matou fripon ?
Du vol il est la risée
Puissent ainsi me laisser
Aux rires d’inconnus
Les amusements aisés
Qui me disent malvenu
Eh, sœur corneille se montre !
Curieuse d’une mie fraîche
Son cri fuse à l’encontre
De tout ennemi revêche
Puissent tels ramages parer
Les coups d’œil et coups durs
Qui veulent me comparer
Aux débris, aux ordures
Ailés! Vous m’êtes peuples d’amis
Vos chants de belle saison
Me disent, à moi aussi
Que ce jour, il fera bon !
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