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Assez Grand
Ton cœur, assez grand
Pour le malheur du Monde
Ton souffle, assez fort
Pour éteindre ses feux
Ton regard, si vaste
Retrouve chaque égaré
Ta couronne, en sang
Mêlé aux larmes des mères
Tes pieds, percés de fer
Refleurissant le désert
Ton labeur, si grand
Qu’il fait tourner l’Univers
Tes yeux, baissés
Écoutent la plainte de l’esclave
Ta voix, lumière
Qui vient guider nos pas
Et nous, on se demande
A quoi tu sers
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