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Humbles Souvenirs

 

Si je m’étais souvenu

De ces bonheurs offerts !

 

Je ne les aurais sacrifiés

Aux urgences mornes

 

Même petit, je t’aurais parlé

Afin de ne jamais te perdre

 

Alors, pardonne mon absence,

Séparés par des riens

 

Une à une, nos cimes sont tombées,

Sans même être pleurées

 

Elles ciselaient la lumière,

Voûtes hautes de pitié

 

Ma force s’est éteinte,

Devant l’innocente fierté

 

Je ne te connus point,

Ma chute fut ma honte

 

Mon cœur, épris d’amertume,

Oublia de t’aimer

 

J’eus peur de ta beauté

Et je rentrais, indigne

La fosse des faîtes torves

M’ôta à toi, vraie victoire

 

Je tombais sur moi-même,

T’ayant su partir

 

N’étaient-ce que mes souvenirs ?

Nous sommes-nous aimés ?

 

Quel joyau du hasard, quelquefois,

Nous mit sur ce même banc ?

 

Mais, je me suis tu :

Orgueil, sans courage

 

Dieu a bien essayé,

Mais je n’avais pas d’yeux

 

Pour toi vraiment, j’espère

Que le bonheur te trouva

 

Mon temps a depuis coulé,

Perdu à me ressembler

 

Aux grands, je me suis mesuré,

Et trouvé négligeable

 

J’ai cru te trouver,

En ce qui n’est pas pour nous

Alors voilà, mon chant:

Ce baume de beauté

 

Oserais-je, un jour béni,

Devant ce monde, te le dédier ?

 

De temps en temps, des larmes,

Ces perles de la vérité

 

Et l’espoir de la braise,

En la brise, qui ravive

 

Oh oui ! Fais-moi nouveau :

Un être aimable !

Dimitri Arnauts

Le 19 Décembre  2021

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