Voies Descendantes
Alas ! Que faire, pour laver
Ce que, malin, j’ai souillé ?
L’adversaire, en ma folie,
A voulu carboniser mon âme
S’y introduire comme un voleur,
Y coudre une pierre, noire et dure
Il faut donc que je vous crie,
A vous, fiers infidèles :
Oui ! il est aussi un autre lieu,
Qui verra votre destin
Ou on entre, par cohortes,
Ultimes illusions satisfaites
Passé l’étrange luxe de ses portes,
Se dévoile l’horreur implacable
Du châtiment, qui assaille
Chaque pas, et chaque regard
Tous les âges s’y nouent,
A leurs plus intimes peurs
Les ricanements vous mordent
De leurs griffes tenaces
Derrière chaque porte,
Règne un autre tourment
Le regret s’élève, brûlant,
Quand dans le brasier s’écroule
Notre corps, ce temple désolé,
Nu et à vif, face à cette rage
Et l’esprit se fige, horrifié
Devant cet abîme sans espoir…
Dimitri Arnauts
Le 28 Février 2019